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 Pie! ............

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Varlan
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MessageSujet: Pie! ............   Pie! ............ Icon_minitimeMar 1 Mar - 0:40

C'est l'histoire d'un homme qui mange une tarte. Ah, non... Même dit comme ça, ça me parait ridicule. Et pourtant...

Devant moi il y a une assiette. Elle est en porcelaine Belge. Ne me demandez surtout pas comment je le sait, c'est un fait de l'existence. Comme le reste de cette aventure à vrai dire. Et vous! Oui, vous les neurones bien évachés qui ruminent de sombre mémoires au fond de la classe! Vous aussi vous devez vous concentrer un peu. Parce que cette histoire là... Hé bien c'est un peu la notre.
Bon donc je disais...

Je suis assis devant une assiette en porcelaine belge. Elle est blanche. Enfin, presque. Enfin, je pense qu'elle est blanche, mais vous savez ce que c'est, de nos jours... L'éclairage change tout et il y a tellement de nuances qu'on ne sait absolument plus qu'elle variante est laquelle. Et ça, en moyenne, je m'en fiche. Par exemple, la nappe sur la table est rouge. Je n'ai pas besoin d'un bac en arts pour savoir que ma nappe est rouge. Ce qui est difficile pourtant c'est de savoir si c'est ma nappe. Après tout, je ne l'ai pas faite... Je ne l'ai pas mise sur cette table. Et d'aussi loin que je puisse me souvenir, je suis assis sur cette chaise art déco des années 70 défoncée. Vous savez bien, même si je suis assis dessus...
Ces chaises atroce dont on ignore la couleur d'origine, mais qui finissent toutes invariablement brunes et beiges, celles avec des pattes en tubulures de métal, des chaises pas très belles, pas confortable, celle dont on se lève tout le temps, celle que les chat défioriture à coup de griffe si facilement. Celles-là. Celle qui ont toujours au moins un ruban de scotch pour en cacher la laine minérale qui s'en échappe ou je ne sait quelle charpie dont on emplissait les chaises en ce temps là. Même cette chaise au fond ne me pose pas de problème. Je ne veux pas savoir du tout au fond de qu'elle couleur elle était. Le simple fait de savoir qu'elle est maintenant brune et que tout le monde la trouve très quelconque pour ne pas dire carrément laide me suffit. Quoi que tout le monde... Il faudrait encore qu'il y aît quelqu'un. Quelqu'un il y a...
Mais moi, seul, assis sur cette chaise... Qui je suis au fond pour dire que je suis quelqu'un? Ce n'est au minimum qu'une supposition de plus. Une supposition qui n'as pas de plus grande importance que cette chaise dont on doit savoir peu si ce n'est qu'elle n'accommode aucun confort et que cette nappe sinon qu'elle est rouge.
Bien sûr, il y a la table. Mais je ne l'ai jamais vue. Bon d'accord, je triche, pas la peine de me le rappeler. Comme si je suis quelqu'un mais tout en étant seul je peut être n'importe quoi, aussi bien me l'avouer tout de suite... J'ai regardé sous la table. Donc je l'ai bel et bien vue.
Sauf que bon, c'est une table tout ce qu'il y a d'ordinaire. Elle n'est pas très belle vu de dessous, mais qui le serait? Ce n'est pas pour rien que les gens se tiennent sur leur derrière et non sur leur tête. Ce ne serait pas très sympa de se présenter autrement que par les apparences de nos chaussures. Ça reste pourtant une table. Sans la nappe de coton rouge elle serait très probablement moche. Sauf qu'elle fait exactement ce qu'elle doit faire, et ce qu'elle doit faire est assez simple et c'est : Soutenir la nappe. De sous la nappe elle à beau avoir cinq pattes, personnes d'autres ne les a vues... C'est donc comme un secret entre la table et moi. Ça et le fait que la planche de mélamine brune est plutôt jaunie par le temps. Elle n'est pas vernie par dessous. Comme pour les colonisateurs. Quoi qu'eux... À voir leurs enfants c'est à se demander s'ils étaient vernis par dessus.
Comme avec la nappe pourtant, personne ne sait, parce que personne n'as levé la nappe du temps. Peut-être parce que personne ne le veut bien. Même si je voudrais bien savoir. Du coup, on suppose, on suppute, on laisse suer les pensées hors de nous jusqu'à ce qu'elles massacrent les sens de quelqu'un d'autre. Mais pour ça, il faudrait encore que quelqu'un passe.

Enfin... La table, la chaise, la nappe... Très peu de question sur tout ça. J'ai bien essayé de comprendre un moment. Mais je me suis dit que ce serait indiscret. Comme de demander à une dame pourquoi elle porte une juppe si longue lorsqu'elle se balade entre des filles à moitiés nues sur les pancartes. Je me dit que ce n'est pas par hasard.
Peut-être que la fille avec la longue robe rouge dans mon sommeil est comme cette table. Elle n'as pas de visage et à peur de découvrir à tous son absence de verni et de retouches. Et moi, je suis peut-être bien aussi laid... Seulement pour savoir ça il faudrait que je me voie dans un miroir et que je me reconnaisse. Mais le problème c'est qu'il n'y a pas de miroir en face de moi. La pièce est un cube uniformément rose bonbon. (Bien que je n'en connaisse pas la saveur.) Il doit bien il y avoir une lumière quelque part, mais puisque je ne peut pas me lever de ma chaise, j'ai bien du mal à savoir si elle se trouve derrière moi. Ça aussi au fond, je le suppose. Je le suppose parce que je n'ai pas le choix. Parce que si je voyais cette pièce et que je savais qu'elle n'as pas de lummière, mais que je la vois, alors je saurais. Je saurais que quelque chose cloche avec la tarte.
Mais si je ne vois pas que cette pièce n'est éclairée d'aucune lumière, alors je peut supposer qu'il y en a une quelque part. C'est très très rassurant. LA bonne logique et le sens commun me font un devoir que d'affirmer avec certitude qu'il y a une lumière derrière moi. C'est cette idée qui me permet de voir.
Pourtant il n'y as pas d'ombre... PAs d'ombre qui découpe les confins de la pièce. Le cube s'étant sur une longueur par une largeur par une profondeur et s'étire dans le temps autant de fois qu'il m'en faut.

La pièce est rose, la table brune (Mais ne veut pas qu'on le sache), la chaise est laide, et devant moi il y a une assiette de porcelaine Belge qui doit être blanche. Évidemment il est possible que je porte tout ses jugements sans ne rien voir, mais pourtant, si je ne jugeais pas, comment ferais-je pour me rappeler que je regarde quelque part? Si je ne jugeais pas, alors je devrais me mettre à penser que je n'ai pas d'yeux, et si je n'avais pas d'yeux, alors aucune des neurones de la classe ne saurait de quoi je pense. Ce serait triste. La conaissance n'existerait pas. ET VOUS LES NEURONES DU FOND QUI S'AVACHISSENT DÈS QU'ELLE LE PEUVENT NE POURRIEZ PAS ME TROUVER ENNUYANT.
Pourtant je juge. Et par conséquent, comme il faut bien juger une chose plutôt qu'une autre, je choisi de ne pas me juger moi-même. Cela serait un travail de fort loin trop complexe vu le peu de données à ma dispositions dans l'état présent des choses.

Non.

Ce qui retient mon attention c'est cette petite assiette Belge en blanc et... Bourgogne Brun? C'est si difficile lorsqu'on ne connaît pas la lumière de bien connaître la couleur. Dans les magasins par exemple. Tout le monde sait bien que le pantalon bleu va paraître noir et que le pantalon noir ne pourras pas sembler bleu. On règle généralement le problème par la connaissance infuse que les magasins de vêtements ne sont que des menteurs. (Vous n'avez qu'à regarder leur publicités! Elle ne montre aucun des vêtements en vente parce que personne ne s'habille aussi peu sauf pour se baigner et encore j'en passe.) En sachant ce fait, nous nous méfions, et par conséquent, nous pouvons placer, j'imagine les deux pantalons un à côté de l'autre en sachant ce qui est noir pour dire ce qui est bleu. Et nous connaissons le noir parce que.

Donc si je savais réellement que ma nappe était rouge et que la pièce était rose, alors peut-être que si je pouvais me lever de ma chaise pour aller vérifié collé au mur, je pourrait alors savoir si la ligne sur le tour de l'assiette est brune ou rougeâtre sale. Ce qui au final ne me dirais pas si elle est blanche ou beige pâle. Parce que je connais le noir, mais on ne m'as jamais expliqué le blanc. J'ai bien essayé de comprendre depuis que je suis assis sur cette chaise, mais je ne m'explique pas. C'est à croire que le professeur à une haine coriace envers les élèves qu'il essaie d'aimer. C'est peut-être aussi cela, autodidacte.

Mais déjà à ce point précis, j'ai un problème. S'il m'est possible de ne pas savoir si l'assiette est blanche, on pourrait me dire que je ne connais pas bien le noir. En quel cas, en admettant que je puisse me lever de ma chaise et que cette pièce ait une porte, je ne pourrais pas me choisir un pantalon bleu. Ce qui serait tragique si ce n'était du fait que le bleu n'irait de toute façon pas avec le rose des murs et jurerait avec le rouge de la nappe. Je m'en voudrais de forcer la table à se découvrir, surtout que j'ignore si la nappe est à moi, à elle, où à la pièce.
Le problème n'est pas là. Le problème est surtout que si je ne sais pas si oui, ou non, l'assiette est blanche, alors j'ignore peut-être aussi autre chose. Et s'il m'est possible d'ignorer une chose, il m'est possible de ne pas pouvoir répondre à une question, et si je ne répond pas à la question, je ne saurai jamais pourquoi la tarte.
Et puis voilà, alors que je pourrais aussi tenter de répondre à tout le reste et que l'assiette est devant moi, elle ne peut pas s'empêcher de me terrifier.

Comme pour le reste, je suis bien obligé de supposé dans ma situation, vous le comprendrez bien, que cette assiette Belge est blanche et que la bordure s'en tient entre la table et le mur. Je prierais aussi la classe de ne pas poser de questions embarrassantes à ce sujet puisque de toute façon ce n'est pas le sujet du cour.

Donc... Il y avait une table, une chaise affreuse qui portait une nappe et une assiette belge en porcelaine blanche et un peu plus loin de moi sur la table il y avait une tarte.
La tarte en elle-même n'avait rien d'exceptionnelle. Pas au début tout au moins. Non c'était une tarte des plus exquises qui semblait fait avec de la pâte feuilletée bien cuite. Elle avait juste la saveur qu'il faut pour que la couleur ne brise pas l'harmonie de la pièce et bien franchement, par égard pour toutes ces inconnues à propos de la table, je ne la remercierai jamais assez d'avoir porté au tout départ une autre assiette. Un truc plat... Avec de larges rebords, fait d'une matière métallique. Des choses convenables que l'on n'oserait défier évidemment sous aucun prétexte. Enfin, j'aimerais bien, mais même en essayant très fort je n'obtient que l'impression que quelqu'un de supposé quelque part finirait par se mettre en colère et je compatirais avec lui.
Je n'ai pas envie de compatir avec une colère inconnue.

Alors voilà... Seulement... Je mange cette tarte.

Je me souviens qu'au départ je m'était dit qu'elle avait l'air bien bonne. Et puis, vous savez ce que c'est, on trouve un truc, on ne connait rien d'autre, on se dit que, tant qu'à faire, tant que ça suiffera ce seras assez. Moi j'aurais bien voulu.
J'avais faim voyez-vous. Et quand j'ai ouvert les yeux c'était dans cette pièce. J'ai du moins toujours pris en compte que c'était une pièce puisqu'il faut bien être quelque part et que c'était le premier endroit qui me contenait. Et puis devant moi il y avait l'assiette Belge et la tarte. Assiette Blege que je n'ai jamais très bien comprise d'ailleurs puisque lorsqu'on y pense, il n'y a jamais eu d'ustensiles. Quitte à manger avec ses doigts chaque pointe comme un biscuit, y'a pas vraiment besoin non plus d'assiette. C'est un peu ce que je me suis dit avant de ne pas pouvoir regarder autour de moi. Je n'ai donc pas tenté de me lever parce que j'avais un peu faim, et puis tant qu'à faire, même en essayant, je ne peut pas.

La tarte avait en fait quelque chose de particulier. Pas forcément pour une tarte, mais pour la pièce. Comme je ne pouvais pas voir de porte, je me suis tout de suite demandé :
- Mais pourquoi il manque une pointe?
Évidement comme je ne suis personne, personne n'as vraiment pu me répondre. Du coup, une pointe ou deux, je me suis dit que tout le monde n'y verrait que de la tarte et j'en ai pris une autre. Il faut dire qu'elles étaient toutes coupées en part égales et que même si j'en prenais une cela ne changerait absolument rien. Sauf peut-être me donner moins faim et donc l'envie d'essayer de quitter la chaise.

Sur le coup je n'ai rien eu a dire. C'était avant que l'assiette ne m'effraie, que la tarte m'interroge et que mon cerveau se mette en tête d'acquérir un diplôme qui je l'espérais allais me permettre de sortir de cette pièce. Question d'acheter un pantalon et d'y revenir.
Juste pour voir.
Parce qu'il faut bien savoir mettre une jambe devant l'autre. Enfin... Ça dépend.

Donc je suis dans la pièce, il manque une pointe, j'en prend une autre et je la mange avec mes doigts.
Elle est très bonne, juste parfaite, encore un peu chaude. Rien à redire. Là j'essaie de me lever, je ne peut pas, je force trop, je reste assis et j'ai de nouveau faim...

Y'as pas de quoi en faire... Quoi que ce soit. J'ai faim je mange, je mange il y a une tarte, et celle-ci est très bonne! Donc je me prend uen autre pointe. Si vous suivez bien vous saurez qu'il ne reste que trois pointes dans l'assiette alu.
Et puis la même chose recommence. Je mange une pointe, je ne peut pas me lever, je m'efforce, ça ne marche pas, j'ai faim six heures plus tard et je prends une nouvelle pointe. Ce n'est pas sourcier, même que pour un peu on s'y amuse! Non, mais je dit ça comme ça surtout. C'est que manger c'est manger et puis...

Sauf que ce n'est pas ça qui m'as stupéfié. Ce qui m'as stupéfié c'est qu'au bout de trente heures quand j'ai encore été empêché de me lever de la table et que j'ai encore décidé de prendre une pointe de tarte question de faire passer la faim... Il y avait à nouveau 5 pointes. Il n'en manquait encore qu'une!!!! Alors là crois-moi, je me suis fâché. Non mais vraiment fâché, attention!!!!

Et j'ai mangé toute la tarte.

Il n'en manquait qu'une pointe...
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MessageSujet: Re: Pie! ............   Pie! ............ Icon_minitimeMar 1 Mar - 0:41

C'est un peu là que ça à commencé en fait. Ou peut-être pas.
Non, mais enfin, imaginez! Fallait-il qu'elle soit parvenue cette tarte pour trainer la comme ça sur la table? Non, mais je vous jure! Je lui avait rien demandé moi! Non madame! C'est quand même pas comme si les tartes se cuisinait toutes seules pour aller se livrer toutes seules dans une pièce sans porte et sans lumière! Ça ne se fait pas. Enfin, si ça se fait, alors ça ne devrait pas se faire. C'est tout. C'est comme ça. Ne cherche pas à te convaincre tu ne changeras pas d'avis.
Mais j'allais lui en foutre moi à cette tarte... Non mais, ça ne se fait pas d'être là comme ça quand les gens viennent au monde...

Ah mais c'est qu'il faut comprendre aussi! Faut pas oublier! La tarte avait pas seulement décidé de se mettre sur mon chemin, elle s'était tout bonnement moquée de moi. Elle l'avait bien cherché avec sa pointe en moins, là... C'est tout de même pas de ma faute si je suis né avec la faim, la soif, la maladie, la haine, la souffrance, les larmes... On est en vie c'est tout. On ne peut rien y changer! Sauf peut-être si on arrête de manger, de boire, d'être malade, de haïr et d'avoir mal à en pleurer. Au bout du compte on ne fait plus rien. Tout le monde devient personne et alors personne ne s'aime. L'amour est partout!

Si ça avait été un vase, je ne dis pas. Ça ne se mange pas les vases. J'aurai été triste avec lui. Triste d'avoir faim. Tout ça aurait été tellement plus simple sans cette foutue tarte à la saveur parfaite juste devant moi et dont je ne pouvais détourner mon regard.

Et la pointe. Non mais je dis pas... Peut-être s'il n'y avait pas eu une pointe en moins alors je n'aurais pas songé que je pouvais en prendre une moi aussi. Faut être réaliste quand même... Juste cette idée que quelqu'un d'autre ait eu faim et ait pu manger une pointe. Ça rassure! Alors je mange. Mais alors là, comme tout le monde, forcément... Si je mange...
Un jour ou l'autre je m'attend à ce qu'il n'y en ait plus. Ou alors, peut-être, si seulement je pouvais m'attendre à ce qu'il n'en manque plus une pointe... Ce serait pareil. Ce serait fait. Terminé. J'aurais réussi. L'histoire serait facile. Je suis née, j'avais faim j'ai mangé la tarte elle est revenue et je n'avais plus faim. Ou alors Je suis né j'ai mangé la tarte jusqu'à ce que j'aie faim et alors il n'y en avait plus.
Quelque chose comme ça.

Mais qu'est-ce que j'avais bien pu faire à cette tarte dont je ne voulais même pas pour qu'ELLE soit là. Ça aurait pu être n'importe qu'elle tarte! Une qui se finit, une qui est pleine et à laquelle on ne veut pas toucher. Quelque chose de beau, quelque chose de complet... Pas cette foutue pointe en moins! Elle aurait pu être moisie, empoisonné, mauvaise, en plastique... Qu'en sais-je!!!!!! Si seulement elle avait pu être un tarte alors je n'aurais probablement pas été là.
Là à la regarder, à la complimenter, à lui faire les yeux doux, à la savourer, à me rassurer de sa présence à chaque instant...
Si seulement la tarte avait pu disparaître alors je suis persuadé que j'aurais pu arrêter d'avoir faim et en quel cas j'aurais peut-être finalement pu quitter la table. Pas que je sache pourquoi ou pour qui...

Mais la tarte était là. Et il lui manquait une pointe. Et je l'ai mangé. Et la tarte est là, et je la mange encore rien que pour être certain que je n'ai pas la berlue, mais la tarte est encore là. Et je la mangerai, je la mangerai jusqu'à ce que mort s'en suive et après je la mangerai encore rien que pour être sûr! Un jour! Un jour la tarte seras mangée et je pourrai finalement savoir que je ne sais rien tout en gardant la tête haute. Mais pas maintenant. Pas tant que la tarte oscille entre l'absence et la plénitude. Elle doit choisir! Parce que c'est une tarte et que c'est ainsi. Le jour ou ceux qui mangent choisiront de quoi on les bourre ils pourront peut-être se lever et choisir aussi leur propre pantalons.

À rien ne sert de s'esclaffer, de toute façon tu sait, tu ne changeras pas d'avis...

C'était peut-être à la totalité des fois ou je mangeai la tarte que je finis pas lui déclarer alors qu'il lui manquait de nouveau une pointe :
- Tu sais, je n'ai rien contre toi particulièrement. Ce n'est pas que je te déteste encore. Non, je t'ai pardonné depuis. Je te comprend en fait. Mais en même temps j'aimerais que tu essaie de me comprendre moi aussi. Tu est une tarte! Et ça serait sympa que je te mange et que tu ne soit plus là. Comme ça j'aurais le sentiment d'avoir pu faire quelque chose parce que, tu sais, te manger est la seule chose dont je sache vraiment l'astuce et je commence à douter de savoir faire même cela. Au début c'était bien, j'avais faim et tu te tenais devant moi. J'imagine que je rêvais que tu soit délicieuse et ce fut effectivement le cas. Mais j'ai déjà mangé et à proprement parler je ne pense pas que je soit si bon que ça pour le faire. Vois-tu, manger quelque chose, c'est comme aimer. Et aimer est donc forcément comme de manger quelque chose. On se mange un peu soit même. Sauf qu'au bout du compte, on est jamais plus avancer tant qu'on auras faim, et on auras faim tant qu'on mangeras.
C'est assez horrible en fait. De ne plus avoir faim...
De m'être empiffré de toi et de tes caresses dans mon œsophage. De t'avoir voulu depuis le premier moment ou j'ai ouvert les yeux, mais même ainsi je ne t'ai jamais demandé. Je ne me suis jamais demandé non plus. Et que tu ne te laisse pas manger tu vois c'est un peu comme si c'était de ma faute. Je me dis que je mange mal. Peut-être parce que je ne connais pas bien la couleur de mon assiette ou même parce que je ne dispose pas d'ustensile... Mais tu ne me répond pas.
Un jour... Il faudrait bien que j'arrête. Je me fait du mal à tenter de connaître la fin de toi. Au bout du chemin j'aimerais pouvoir me regarder dans ton assiette alu et sans me reconnaître je pourrais me dire que la pièce est finalement complète. Si tu n'existait pas alors je pourrais fermer les yeux. Je n'aurais pas besoin de me demander pourquoi l'échec chaque fois que tu te reforme... Incomplète. Alors cette fois-ci je vais à nouveau te manger. Et si tu ne me déteste pas tu resteras mangée. Comme ça cette histoire finiras peut-être et je me sentirai moins con.

Et je mangeai de nouveau la tarte.
Mais la tarte était toujours là.
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MessageSujet: Re: Pie! ............   Pie! ............ Icon_minitimeMar 1 Mar - 0:41

Et puis, après un temps, on apprend...

J'ai crié, hurlé, tenté tout ce que je connaissais, mais même en fracassant la tarte contre le mur de toutes mes forces et la regardant dans mon cœur se briser en mille morceau elle revenait toujours. J'ai finalement compris que je ne mangerais pas la tarte. J'ai vite compris en plusieurs années qu'elle serait toujours là. Après un certain temps je crois que je ne mangeais plus que par principe. Mais je planifiais. Oh si elle avait su tout ce que je planifiais! Je reprit mon calme avec une nouvelle pointe, juste pour la forme. Elle ne devait pas savoir. Je l'observais. Je tentais de mieux la comprendre. Cela faisait bien longtemps que je n'avais plus faim, mais je pense que je mangeais uniquement par principe. Et uniquement par principe, la tarte était toujours là. Toujours entre moi et la possibilité de me lever de cette chaise. J'avais fait le tour...

Je connaissais mieux la pièce que personne avant moi et probablement aussi mieux que quiconque après moi la connaîtrait. Ne te demande pas comment tu le sait. Tu le savais, c'était tout.
Quand on perd la faim, la tarte perd de sa saveur. Et puis on mange quand même, même sans avoir faim. Juste parce que la tarte est sur la table. Comme au premiers jours. Ça m'as coupé l'appétit. Sauf que je planifiais. Même sans le savoir je planifiais. Oh, oui... Je me préparais sans même le savoir au moment ou je n'aurais plus faim. Et puis un jour il ne manquât plus qu'une point à la tarte. Je sus que c'était le moment de lui faire part de tout ce que j'avais compris avec les années.

- Tu sais. Je n'ai pas vraiment faim. Il ne te manque qu'une pointe et je sais bien que toi aussi tu serait mieux avec que sans. C'est vraiment dommage de te voir comme ça. Comment peut-tu satisfaire un homme qui n'as plus d'appétit alors que tu n'as même plus de saveur? Je t'en prie... Restons-en là... C'est fatiguant de devoir te manger encore et encore alors que tu ne fait aucun effort pour te finir et que je ne sais pas comment arrêter d'avoir faim. Je voudrait que tu sois bien sans que j'aie à te manger. Une belle tarte. Une tarte pleine. Pleine de toute ta saveur si ce n'est de ta dernière pointe par laquelle s'évade tout ton rêve et tes espoir. Pourquoi espère tu en moi? Je ne peut même pas me lever de cette chaise. Je suis prisonnier de ton œuvre que tu ne termine pas et que je ne peut finir. L'un de nous deux devras bien un jour disparaître. Et je sais bien au fond que je me fatiguerai avant toi. Un jour où l'autre je te mangerai plus lentement. Je te dégusterai et pourrai alors réaliser à quel point tu est fade. Et ça... Personne ne le désire réellement. Parce que je sais moi. Oui, je le sais bien... Je sais bien que s'il te manque une pointe c'est pour que tout le monde te mange. Et c'est bien pour tout ceux qui font cette erreur qu'il te manque encore une pointe. Je ne suis point le gourmet qu'il te faut. Je mange mal et je n'ai même pas d'ustensiles. Je t'ai tellement manger que si maintenant il te poussait ta dernière pointe, je ne serait même pas capable de la manger. Il te resterait deux pointes et même si je comprend très mal pourquoi, je sent dans mon cœur que ce serait encore plus ridicule. Alors s'il te plaît, laisse-moi. Laisse moi pour que je ne sache plus que je m'en vais nulle part. Parce que si tu ne me laisse pas, je sais que mon cœur finiras par me dire que tu n'est plus là... Et que serait tu sans moi qui te mange sinon une tarte bien ordinaire. Une pâtisserie humblement plate qui bientôt ne séduiras même plus par le souvenir.

Je sût alors que je pouvais me lever... Mais je ne pouvais pas n'empêcher de fixer la tarte. J'espérais au plus profond de moi que la dernière pointe se mette en place, et alors, que je puisse finalement me reposer les viscères. J'attends toujours. Quelque part. Étant quelque chose.
J'attends que la tarte finisse de se remplir car bien que je sache qu'elle ne se mangeras pas sans moi, j'aimerais qu'elle aime son plat s'il ne m'est permis de l'aimer. Amère est l'air que je respire et je le sait. Je devrais quitter la pièce, mais je ne peut pas. Car la seule pointe que je n'ai jamais voulu manger c'est celle que je n'ai jamais pu même voir. Mais je sais bien au fond, je sais que c'est parce que la pièce est sans lumière et que le moyen par lequel je suis arrivé ici m'est inconnu.
Tant qu'elle ne me laisseras pas partir, il me resteras l'espoir où d'avoir faim ou de la savoir complète. Si ne peut rien faire d'autre, j'aurai au minimum pu contempler l'histoire de cette tarte...

L'histoire de cette tarte qui se faisait manger par les hommes car ceux-ci ne connaissent qu'une seule façon de terminer leur propre histoire et alors...

Ils ne sont plus là pour en faire une fin heureuse.

Mais si seulement je pouvais savoir quelle tarte je mange, alors je pourrait savoir au fond de l'assiette d'aluminium qui je suis...
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